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Voyage au centre de la terre de Jules verne

Le livre que je vous conseille de découvrir est celui écrit par Jules Vernes (1828-1905) et intitulé « Voyage au centre de la terre ». Il faut savoir que ce roman ressemble à une fiction scientifique, au sein de laquelle on rencontre un savant allemand et son neveu, Axel, qui entreprennent un voyage au centre de la terre, en y entrant par un volcan islandais éteint ; Jules Verne est une valeur sûre de notre littérature, le texte est magnifique et très facile à lire. L’auteur s’est sans doute inspiré d’Edgar Allan Poe ou de George Sand (« Laura, voyage dans le cristal » ). Ce livre a été adapté au théâtre, au cinéma, à la télévision, en bandes-dessinées, en Podcast, en jeu vidéo, en musique, et même en attraction, dans le Parc Tokyo Disneysea.

                                                                                                   Gilles

Londres de Louis-Ferdinand Céline (2022)

Céline, avec sa plume acérée et son style inimitable, nous entraîne dans les bas-fonds de Londres pendant la Première Guerre mondiale. Le narrateur, Ferdinand, fuit la folie des tranchées et se réfugie dans la capitale britannique. Là-bas, il découvre un univers sombre et malsain, peuplé de proxénètes français qui se cachent pour échapper à l’uniforme et à la prison.
Londres, c’est une plongée brutale dans la réalité crue. Les personnages, marlous et belles de nuit, s’entremêlent dans une danse effrénée d’orgies, de bagarres et de désirs. Céline ne ménage pas ses mots, et son argot pittoresque donne une saveur unique au récit. On sent la haine et la frustration qui animent l’auteur, sa volonté de cracher sur les conventions et de violer les règles.
La première partie du roman, malgré quelques longueurs, nous offre une visite guidée des quartiers interlopes de la City. La seconde moitié, plus rythmée, est une course de mauvais coups où la plume coupante de Céline fait des merveilles. Les noms des personnages changent au fil des pages, mais l’essentiel est là : la violence, la folie, la guerre.
Ferdinand, en narrateur lucide, nous rappelle sans cesse que la pire des violences reste la guerre elle-même. C’est un roman qui choque, qui offense, qui scandalise, mais qui ne laisse personne indifférent. Céline, en provocateur génial, nous confronte à notre propre fragilité et à l’absurdité du monde.
En somme, Londres est une expérience littéraire intense, une plongée dans l’âme humaine à l’état brut. Il ne laisse pas indemne, et c’est là toute sa force.

                                                                                                          Yazid 

Les choses importantes : Faites confiance à votre boussole éthique de Claire Delepau Michelet (2020)

Il n’est pas facile, parfois d’aligner ses actions avec sa morale et son éthique intérieure. Nous sommes tous pétris de biais cognitifs qui parfois nous empêchent d’agir, ou nous bloquent. Alors comment sortir de cette dissonance cognitive pour redonner du sens à nos actions ? Claire Delepau Michelet propose dans ce livre certaines pistes pour y répondre.

                                                                                                          Lucille

Les mots de ma vie de Bernard Pivot (2011)

Bernard Pivot est devenu une grande référence de la littérature française. On se souviendra de sa célèbre émission « Apostrophes » dans les années 80. En 2011, il fait paraître une autobiographie, intitulée « Les mots de ma vie » aux éditions Albin Michel. C’est un véritable dictionnaire qu’il nous offre, porté par son amour pour les mots. Vous y retrouverez l’expression « Elle m’a calculé » ou même le mot « Amant » et aussi « Amante » : il joue avec les mots pour notre plus grand plaisir. A lire ou à relire, j’ai particulièrement aimé ce livre, je vous le conseille, pour ma part ayant été spectateur, dans le passé, de sa fabuleuse émission « Apostrophes ». Vous trouverez ce livre dans notre médiathèque au rayon « biographies ».

                                                                                                          Gilles

La Petite-Fille de Bernhard Schlink (2023)

Bernhard Schlink réussit à tisser une toile complexe où les personnages se dévoilent peu à peu. La première partie, avec le texte retrouvé de Birgit, est un véritable tour de force narratif. Les mots de Birgit, ses doutes et ses choix, résonnent profondément. La confrontation entre les deux générations, Kaspar et Sigrun, est saisissante. Schlink explore avec finesse les nuances de l’identité allemande, les cicatrices de l’histoire et les idéologies qui perdurent. Les personnages sont authentiques, leurs dilemmes moraux touchants. En somme, “ La Petite-Fille ” est un roman captivant qui explore les secrets familiaux, la réunification allemande et les mystères du couple, marque les esprits et invite à la réflexion.

                                                                                                          Yazid 

Les Débuts : par où commencer ?  de Claire Marin (2023)

Professeur de philosophie et autrice Claire Marin se distingue par la fluidité de son écriture qui rend ses propos accessibles et permet à un large public de lire sa philosophie. Partant d’expériences de vie personnelles elle parvient à faire vivre à ses lecteurs une introspection sur l’intime et l’émotionnel. Dans ce livre vous partirez à la rencontre de votre rapport à la vie, au temps, à l’inconstance et la force indicibles des premières fois et des débuts.

                                                                                                          Lucile

Trente ans après de Serge Moati (2011)

Voici une autobiographie signée Serge Moati, intitulée « Trente ans après », parue au Seuil en Mars 2011. On y apprend le parcours de Serge Moati, réalisateur de métier qui a fait tourner tous les plus grands acteurs, et surtout son combat auprès de François Mitterrand dont il fut le conseiller ; j’ai beaucoup apprécié le style, la langue de cet ouvrage, et aussi pour cette sincérité qu’il a de nous livrer de grands moments de l’histoire politique française : l’élection du Président dont on se souvient de beaucoup de détails et que Serge Moati réécrit, les discours produits par le Président qu’il lui a fallu pour accéder à la magistrature suprême. Cela a été pour moi un plaisir de lire cet auteur et il est aussi facile à lire ; je vous le conseille donc.

                                                                                                          Gilles

Jean Moulin, la passion de la République de Charles-Louis Foulon (2013)

Pour le mois de Janvier 2024, je vous propose une biographie, de Charles-Louis Foulon, intitulée « Jean Moulin, la passion de la République », parue le 22 Mai 2013 ; on plonge donc dans la période de la résistance en France, avec un personnage important dont on apprend beaucoup de choses, le tout illustré de documents d’époque très instructifs. Les éléments, ce sont sa naissance, avec une famille dont tout est décrit, sa passion pour la République, lui, héros de la résistance, préfet et homme d’Etat, jusqu’à sa torture, une destinée qui réveillera la mémoire de français qui ont vécu cette époque. Attention cependant à ne pas mettre cet ouvrage entre toutes les mains, car il y a des détails et des photos qui peuvent choquer. Maintenant, c’est à vous, lecteurs de vous emparer du livre, pour lequel j’ai eu un plaisir particulier à lire !

                                                                                                          Gilles

Les heures abolies de Lou Darsan (2023)

Les heures abolies de Lou Darsan nous emportent à travers les saisons dans les grands et petits espaces, où les paysages intérieurs se mêlent aux décors traversés seul ou à deux. Une exploration des désirs, des doutes, de la solitude et de l’amour qui viennent côtoyer la faune et la flore.
Un traversée poétique des cœurs à travers l’hiver boréal dans une vallée.
On se laisse volontiers bercer par les métaphores et le réalisme onirique de ce texte singulier. Une lecture d’hiver à ne pas manquer !

                                                                                                          Lucile

L'art de perdre d'Alice Zeniter (2017)

"L'Art de perdre" d'Alice Zeniter est un roman profondément touchant et puissant qui explore les thèmes de l'identité, de la mémoire familiale, de l'exil et de l'histoire complexe de l'Algérie.
Cette Algérie, dont est originaire sa famille, n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui ne lui a jamais été racontée ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace.
Un aspect majeur du livre est sa capacité à aborder des questions historiques et politiques sensibles de manière subtile et éclairante. L'auteure réussit à explorer les conséquences de la guerre d'Algérie sur les membres de sa famille, tout en illustrant comment les souvenirs et les secrets sont transmis de génération en génération.
Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

                                                                                                          Valérie

Le mage du Kremlin de Giuliano da Empoli (2022)

Avec le mage du Kremlin, Giuliano da Empoli économiste, chercheur, écrivain et expert en politique italien nous offre un aperçu fascinant des coulisses du pouvoir russe. En fin connaisseur des arcanes du pouvoir, il nous donne un aperçu des méthodes brutales et expéditives du « Tsar » Poutine et de son entourage dans la gestion d’une Russie post-Eltsine qui se sent humiliée par la communauté internationale. Dans ce roman bien écrit, c’est à travers les yeux du conseiller du « Tsar » que da Empoli compile explications historiques et culturelles qui permettent de mieux comprendre la situation actuelle du plus grand pays du monde. Dans ce récit qui mêle la fiction avec une intrigue bien ficelée et la genèse de l’accession au pouvoir du « maître du Kremlin », c’est toute l’âme russe qui s’offre à nous.

                                                                                                          Yazid

Agir et penser comme un chat de Stéphane Garnier

Très jolie étude du comportement félin et un parallèle subtil entre celui de l'animal et de l'humain.
Cette distance permet à chacun de s'évaluer, de se repositionner si nécessaire pour en fin de compte prendre les bonnes orientations dans la vie.
Une écriture dynamique où le bon sens s'accommode d'une grande acuité de l'existence.
Un livre pour ronronner sans prendre de risque, avec un coach discret et délicat.

                                                                                                       Claudine

Le discours de la panthère de Jérémie Moreau (2024)

Ne vous méprenez pas sur la première de couverture vive et son apparence d’album jeunesse, le discours de la panthère de Jérémie Moreau échappera à toute classification. Objet étrange entre le roman graphique et la bande dessinée, il s’agit avant tout d’une œuvre regorgeant tout à la fois de philosophie, de gravité, de voyage, de curiosité et de contemplation.

Les personnages du règne animal s’y succèdent dans des scènes que l’on pourrait rapprocher de la fable. Ils nous confrontent avec délicatesse au sentiment d’impuissance, à l’entraide et la solidarité, au hors-norme, à la différence, pour converger vers l’ultime discours auquel on ne peut échapper : celui de la vie et de la mort. Une magnifique ode au vivant, à la singularité et à l’acceptation.

Lucile 

La grande ourse de Maylis Adhemar (2023)

Zita, ingénieure agronome a quitté sa vallée natale d’Ossèse en Ariège pour parcourir le monde dans l’agro-industrie. Après des années, elle revient dans la ferme familiale auprès de Petite Mère, ses parents et son frère. Sa route croise alors celle de Pierrick, un citadin, au café du village. Commence alors une histoire d’amour aux compromis difficiles entre des visions de la nature et de l’agriculture qui peinent à se rencontrer. Zita rejoint Pierrick à Toulouse et doit composer entre son amour pour Ossèse et la vie qu’elle peut avoir en ville dans laquelle Pierrick n’est pas seul. Inès sa fille et Émilie son ancienne compagne prennent une grande place. Zita va se sentir à l’étroit dans cette vie soudaine de belle-mère et doit faire face aux problématiques qui touchent les siens et les agriculteurs dans la vallée, surtout lorsque l’ours Anis est retrouvé mort par balle.

Un roman qui met en lumière les déclins progressifs du pastoralisme, les querelles au sujet de la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, les gestes des anciens, et les luttes écologistes. Un beau récit des grands espaces sur les choix de vie, où les aspirations individuelles sont parfois difficiles à combiner, et où les fantômes du passé viennent remuer les vivants.

Lucile 

La vie devant soi de Romain Gary (Emile Ajar) (1975)

Ce roman de Romain Gary a obtenu le prix Goncourt sous le nom d’Emile Ajar la même année que sa parution ; c’est une exception dans l’histoire du prix, car ce dernier ne peut être décerné deux fois au même auteur. C’est l’histoire de Madame Rosa, autrefois prostituée à Paris, juive aussi, et qui tient comme un abri destiné aux fils ou filles de prostituées afin qu’ils(elles) soient protégé(e)s. Or un jour arrive un homme qui réclame Momo ; Madame Rosa va alors le protéger comme elle peut ; ce livre est donc une histoire sentimentale entre Momo et Madame Rosa. Il est aussi très bien écrit, et a fait l’objet d’adaptations au théâtre, au cinéma, à la télévision, et a même été adapté en comédie musicale. Il est devenu un classique, presque comme on dit, une valeur sûre.

Gilles